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Marc Streichen's blog
3 janvier 2010

Léché

L'une de mes réflexions, vis à vis du dessin ou de la peinture est sur le niveau de fini. Comment arriver à mettre de la vie dans ce que je produis. Comment assumer complètement ces médias et jouer de leur spécificité ?

 

Je m'explique : les dessins ou les peintures (huiles, acryliques...) trop réalistes m'ont toujours laissé froid. Plus une peinture ou un dessin se rapproche d'un rendu photo, plus il a tendance selon moi à perdre du mouvement jusqu'à s'arrêter complètement, comme une photo posée.

En revanche un crayonné avec des hachures marquées peut me faire réellement envie (de savoir faire un jour pareil). J'irai spontanément plus vers un impressionniste que vers un pompier.

Les portraits à la Moretti comme le Jauras que j'ai reproduit il y a quelques semaines dans une note précédente en sont un bon exemple. Le fait de rajouter des coups de crayons qui à priori ne correspondent à rien me fascinent. Peut-être parce que si on réfléchit rationnellement, ces traits ne devraient pas être là. Et pourtant, ils font pour moi tout l'intérêt de l'œuvre. Ce sont eux qui rajoutent ce supplément d'âme.

Le trop léché, trop lisse ne me branche pas. Des parallèles peuvent être faits dans pleins de domaines. La voix : Une tessiture à la Janis Joplin. Un visage avec une mouche à la Marilyn ou à la Cyndi Crawford. Une personnalité avec ses défauts.

Laisser voir ses défauts, ses failles, c'est montrer son côté humain, son côté vivant. Je pense que personne n'a d'affinités avec un robot, trop parfait, trop lisse...Il faudra que j'y revienne

2009_12_16_19

"L'instant décisif". Acrylique format raisin

Etape intermédiaire

 

C'est ce qui me bloquait avec cette peinture à l'acrylique (ma première !). Je me voyais aller vers du trop léché. Je viens de passer au couteau pour retrouver de la matière. C'est dur.

Tout sauf ces tableaux qu'on trouve à la pelle dans toutes ces expos des salles des fêtes...

Je m'étais amusé à collectionner les différentes versions du Summertime de Gershwin. Janis Joplin en avait fait la version la plus sortie des tripes selon moi. J'espère que votre ordi n'en fera pas de la bouillie

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